Le cancer bronchique primitif chez la femme a de nombreuses spécificités résultant de facteurs environnementaux, génétiques et hormonaux, à côté du rôle déterminant du tabagisme qui est en nette augmentation dans la population féminine.
Il s’agit d’une étude rétrospective portant sur les patientes hospitalisées au service de pneumologie du CHU Ibn Sina Rabat de janvier 2012 à août 2014, et chez qui le diagnostic de cancer bronchique primitif a été confirmé.
Vingt et un dossiers ont été colligés, l’âge moyen était de 53ans. Un tabagisme actif était retrouvé chez une seule patiente, avec 6 cas de tabagisme passif. Trois patientes avaient des antécédents de cancer extrapulmonaire, et un antécédent de tuberculose pulmonaire. Le délai moyen de consultation était de 3 mois. Sur le plan clinique, la dyspnée était retrouvée dans 14 cas, la douleur thoracique dans 13 cas, la toux dans 7 cas, l’hémoptysie dans 5 cas, et un syndrome cave supérieur a été noté chez 3 patientes. La confirmation histologique a été obtenue par endoscopie dans 3 cas, biopsie transpariétale scannoguidée dans 9 cas, biopsie pleurale à l’aveugle dans 7 cas, et sous thoracoscopie dans 2 cas. Sur le plan histologique, un adénocarcinome était retrouvé dans 57 % des cas, un carcinome épidermoïde dans 14 % des cas, un carcinome peu différencié dans 23 % des cas, et un carcinome à petites cellules dans 6 % des cas. Quinze de nos patientes étaient métastatiques au moment du diagnostic.
Les particularités du CBP chez la femme en terme d’hormono-sensibilité et de génétique ouvrent de nouvelles perspectives de recherche afin de mieux adapter les thérapeutiques aux mécanismes de l’oncogenèse, de mieux en mieux élucidés.
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Publié par Elsevier Masson SAS.